Profil de la vie professionnelle en France

Ce profil décrit les principales caractéristiques de la vie professionnelle en France. Il vise à fournir des informations de base pertinentes sur les structures, les institutions, les acteurs et les réglementations pertinentes concernant la vie professionnelle.

Il s’agit notamment d’indicateurs, de données et de systèmes réglementaires sur les aspects suivants : acteurs et institutions, relations collectives et individuelles de travail, santé et bien-être, rémunération, temps de travail, compétences et formations, égalité et non-discrimination au travail. Les profils sont systématiquement mis à jour tous les deux ans.

Cette section examine l’évolution récente des actions syndicales, en indiquant le nombre de jours de travail perdus à cause des grèves. Il examine les mécanismes juridiques et institutionnels – à la fois collectifs et individuels – utilisés pour résoudre les différends et les circonstances dans lesquelles ils peuvent être utilisés.

Le droit de grève s’applique à tous les salariés lorsqu’un syndicat est impliqué. Bien que tous les employés ne doivent pas être impliqués, ni même la majorité d’entre eux, un individu ne peut se mettre en grève que si son action est liée à une grève nationale.

Pour être considérée comme une grève, l’action doit remplir trois conditions.

  • Elle doit impliquer un arrêt complet du travail.

  • Il doit impliquer une consultation avec le personnel.

  • Les grévistes doivent émettre des revendications qui sont liées aux conditions de leur emploi (par exemple, liées aux salaires, aux conditions de travail ou à la restructuration).

Si les trois conditions ne sont pas remplies, la grève est considérée comme illégale. Les employés qui participent à des grèves illégales ne sont pas protégés par la législation sur la grève et peuvent être sanctionnés ou licenciés. Les grèves illégales comprennent, par exemple, les ralentissements et les actes de sabotage, les grèves concernant une obligation particulière faisant partie du contrat de travail (comme le service de garde), les blocages répétés ou les occupations de l’entreprise sans arrêt de travail collectif ou consultation des travailleurs et les grèves au niveau de l’entreprise qui sont purement politiques.

Dans le secteur privé et le secteur public, à l’exception des transports publics, les travailleurs ne sont pas tenus d’informer leur employeur ou de tenter de parvenir à un accord amiable. Il n’existe pas non plus de réglementation quant à la durée minimale ou maximale d’une grève. Occuper les locaux de l’entreprise et empêcher les non-grévistes de travailler est également un acte illégal.

Si la grève est conforme à la loi, les piqueteurs sont protégés contre les sanctions et le licenciement s’ils participent à la grève. La direction peut retenir une partie proportionnelle du salaire de l’attaquant et tous les paiements supplémentaires, tels que l’indemnisation des frais de déplacement.

Selon Dares (2023c), les revendications des travailleurs concernaient les salaires pour 73 % des entreprises touchées par au moins une grève en 2021. Il s’agit de la raison la plus fréquemment invoquée et il s’agit d’une hausse de 25 points de pourcentage par rapport à 2020, lorsque la proportion relative des revendications salariales était conforme à la moyenne des 10 années précédentes (48 %). Les conditions de travail ont été une raison citée par 31 % des entreprises en 2021, soit une augmentation de 7 points de pourcentage sur un an. L’emploi était le troisième motif de grève le plus fréquent (13 %), suivi du temps de travail (11 %), les deux raisons ayant des proportions similaires à celles de 2020. Les revendications liées à la réforme des retraites ont été exprimées par 3 % des entreprises en 2021, mais 23 % dans l’industrie.

Évolution des actions syndicales, 2011-2022

 201120122013201420152016201720182019202020212022
Working days lost per 1,000 employees776079816913171107161675899
Percentage of companies that have experienced a strike1.81.31.21.41.31.41.91.52.51.21.62.4
Percentage of employees working in companies that have experienced a strike25.723.924.423.024.426.024.023.424.918.220.525.2

Sources: Dares, 2021b, 2023c ; Darès, 2024a

Mécanismes de règlement des conflits collectifs

Selon l’article L2522 du Code du travail, tous les conflits collectifs liés au travail peuvent faire l’objet d’une conciliation. Il existe donc un réseau de commissions régionales de conciliation et une Commission nationale de conciliation. Ces organes tripartites peuvent être sollicités en cas de conflit collectif. Leur composition est généralement déterminée par accord sectoriel. Ces organismes ou les pouvoirs publics peuvent également engager des procédures de médiation pour résoudre le conflit (article L2523-1).

Mécanismes individuels de résolution des litiges

La résolution individuelle des litiges est très rare en France. Ce point a été abordé dans les récentes réformes du système des tribunaux du travail.

Recours à des mécanismes alternatifs de règlement des différends

Les mécanismes de conciliation et de médiation ne sont pas obligatoires et, en fait, sont rarement utilisés. Par conséquent, aucune statistique n’est disponible.

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