Profil de la vie active en Lettonie

Ce profil décrit les principales caractéristiques de la vie professionnelle en Lettonie. Il vise à fournir des informations de base pertinentes sur les structures, les institutions, les acteurs et les réglementations pertinentes concernant la vie professionnelle.

Il s’agit notamment d’indicateurs, de données et de systèmes réglementaires sur les aspects suivants : acteurs et institutions, relations collectives et individuelles de travail, santé et bien-être, rémunération, temps de travail, compétences et formations, égalité et non-discrimination au travail. Les profils sont systématiquement mis à jour tous les deux ans.

Cette section examine l’évolution récente des actions syndicales, en indiquant le nombre de jours de travail perdus à cause des grèves. Il examine les mécanismes juridiques et institutionnels – à la fois collectifs et individuels – utilisés pour résoudre les différends et les circonstances dans lesquelles ils peuvent être utilisés.

Le droit de grève et la procédure de grève sont établis dans la loi sur la grève. Deux amendements ont été introduits en 2019 : le chapitre VIII, sur les violations administratives dans le domaine du droit de grève et de la compétence dans les procédures pour violation administrative, a été introduit, et, dans ce contexte, l’article 19(3), point 4) établissant le droit de la VDI de punir administrativement les personnes coupables pour des violations des textes réglementaires a été supprimé.

La loi sur les conflits du travail réglemente la procédure de règlement des conflits du travail avant les grèves ou, si les conflits ne sont pas résolus, la justification des grèves. La loi n’a pas été modifiée en 2022.

La loi sur la grève définit la grève commeun moyen de résoudre un conflit d’intérêt collectif qui se manifeste par l’abandon volontaire, total ou partiel du travail par des employés ou un groupe d’employés d’une branche d’une entreprise, afin de satisfaire leurs revendications.

Les salariés ont le droit de grève pour protéger leurs intérêts économiques ou professionnels. Le droit de grève ne devrait être exercé qu’en dernier ressort si aucun accord n’a été trouvé dans un conflit d’intérêt collectif. La participation à une grève doit être volontaire.

Il est interdit aux juges, aux procureurs, aux membres de la police, aux pompiers, aux pompiers et aux employés des services de secours, aux gardes-frontières, aux membres des services de sécurité de l’État, aux gardiens et aux personnes qui servent dans les forces armées nationales.

D’autres types d’actions collectives légales sont les conflits du travail (darba strīds) et les mécanismes de résolution des conflits et les lock-out (lokauts) (régis par la loi sur les conflits du travail). Les syndicats peuvent également appeler à des actions de protestation telles que des réunions (mītiņš), des piquets de grève (pikets) et des manifestations (demonstrācija) (réglementées par la loi sur les réunions, les piquets de grève et les manifestations, adoptée le 16 janvier 1997).

En 2022, les modifications apportées à la loi sur les réunions, les piquets de grève et les manifestations ont introduit de nouvelles réglementations visant à limiter les objectifs politiques des réunions, des piquets de grève et des manifestations. La loi interdit l’utilisation de ces mesures à des fins par des organisations dont l’activité en Lettonie est interdite ou liée à la promotion ou à la glorification d’événements fondés sur l’idéologie des régimes nazis ou communistes.

Les grèves sont rares en Lettonie. Pourtant, selon les données de l’Organisation internationale du travail (OIT), en 2017, il y a eu 15 grèves et lock-out. Selon la même source, il n’y a pas eu de grèves ni de lock-out en 2018, 2019, 2020 et 2021. Des informations plus détaillées n’ont été trouvées ni dans les statistiques de l’OIT ni dans les données de l’enquête sur les entreprises européennes 2019.

Les statistiques nationales sur les actions syndicales ne sont pas publiées en Lettonie. Le CSP peut fournir, sur demande, des données provenant de son enquête auprès des entreprises commerciales économiquement actives, des commerçants individuels, des exploitations paysannes ou de pêcheurs, des institutions budgétaires, des fondations ou des fonds, ainsi que des données administratives. Ces données sont soumises à l’OIT et publiées dans un ensemble de données de l’OIT. Les données de 2022 n’ont pas été trouvées dans l’ensemble de données pertinent de l’OIT.

D’après les reportages des médias locaux en 2022, plusieurs actions syndicales ont eu lieu. Dans le secteur de l’éducation, par exemple, plus de 3 000 travailleurs pédagogiques ont manifesté devant le Parlement de Lettonie le 16 juin 2022. Les travailleurs de l’enseignement ont exigé l’arrêt de l’introduction d’un nouveau modèle de rémunération des enseignants, l’équilibre de la charge de travail des enseignants et la répartition équitable des fonds salariaux entre les municipalités, afin que les enseignants des municipalités disposant d’un réseau d’écoles déjà établi n’en souffrent pas. Le syndicat médical LVSADA a organisé deux grèves d’avertissement de 2 jours et des actions de protestation près du bureau du Cabinet des ministres le 27 juillet et le 7 septembre 2022. La principale revendication des médecins était une augmentation de salaire de 10 %.

Mécanismes de règlement des conflits collectifs

Les principes généraux des mécanismes de règlement des différends sont énoncés dans le Code du travail.

En fonction de l’objet du conflit et des personnes concernées, les conflits du travail sont divisés en conflits individuels relatifs aux droits, en conflits collectifs en matière de droits et en conflits collectifs en matière d’intérêts.

Le règlement des différends individuels et collectifs en matière de droits est régi par le droit du travail et le code de procédure civile. Le règlement des conflits collectifs d’intérêts est régi par le Code du travail et la loi sur la grève.

Les mécanismes de résolution des conflits collectifs sont réglementés en détail par la loi sur les conflits du travail (articles 9 à 21). La loi établit une distinction entre les conflits collectifs relatifs aux droits et les litiges collectifs relatifs aux intérêts. La loi sur le travail réglemente le règlement des différends relatifs aux conventions collectives.

Un conflit collectif en matière de droits est une divergence d’opinions entre les parties concernées qui survient lors de la conclusion, de la modification, de la résiliation ou de l’exécution d’un contrat de travail, ou lors de l’application ou de l’interprétation de dispositions réglementaires, de dispositions d’un contrat collectif de travail ou d’un règlement de procédure de travail.

Un conflit collectif d’intérêts est une divergence d’opinions entre les parties concernées qui survient à propos de procédures de négociation collective fixant de nouvelles conditions de travail ou des dispositions en matière d’emploi.

Dans les deux cas, la première étape consiste à présenter une soumission écrite à l’autre partie, en exposant les exigences formulées. Si la réponse est négative ou s’il n’y a pas de réponse, un différend collectif concernant les droits doit être réglé par une commission de conciliation. Toute partie à un différend collectif relatif aux droits a le droit de saisir les tribunaux s’il n’est pas réglé par l’intermédiaire de la commission de conciliation. Si les parties en conviennent par écrit, un différend collectif concernant les droits peut être transféré à un tribunal arbitral pour règlement.

Mécanismes individuels de résolution des litiges

La loi sur le travail stipule que les litiges individuels concernant les droits entre un employé et un employeur, s’ils ne sont pas réglés au sein d’une entreprise, doivent être réglés devant les tribunaux.

La loi sur les conflits du travail définit un différend individuel relatif aux droits comme une divergence d’opinions entre un employé ou un groupe d’employés et un employeur, survenant lors de la conclusion, de la modification, de la résiliation ou de l’exécution d’un contrat de travail, et lors de l’application ou de l’interprétation des dispositions des textes réglementaires, des dispositions d’un contrat de travail collectif ou d’un règlement de procédure de travail.

Les litiges individuels relatifs aux droits dans une entreprise doivent être réglés dans la mesure du possible par des négociations entre le travailleur et l’employeur.

Si un accord n’est pas trouvé entre le travailleur et l’employeur lors des négociations, l’employeur et les représentants des travailleurs doivent convenir par écrit de la création d’une commission des conflits du travail. L’employeur et les représentants des travailleurs peuvent également convenir d’appliquer d’autres procédures pour régler le litige.

Toute partie à un différend individuel relatif aux droits a le droit de saisir les tribunaux si celui-ci n’est pas réglé par des négociations entre l’employé et l’employeur, ou si l’une des parties n’est pas satisfaite de la décision de la commission des conflits du travail.

Les syndicats ont le droit de représenter leurs membres sans autorisation spéciale dans le règlement des litiges individuels relatifs aux droits et d’intenter une action en justice dans l’intérêt de leurs membres.

Recours à des mécanismes alternatifs de règlement des différends

Il n’existe pas de tribunal du travail en Lettonie. Les conflits du travail sont réglés par le tribunal de droit commun. Il n’existe pas de données sur la fréquence à laquelle les modes alternatifs de règlement des litiges sont utilisés par rapport aux procédures de règlement des litiges qui se déroulent devant les tribunaux.

En 2018, le VDI a mené une recherche sur les méthodes efficaces de résolution des conflits du travail en Lettonie (Baltic Institute of Social Sciences, 2018). Le rapport qui en a résulté fournit des statistiques sur certains aspects des procédures de règlement des litiges pour 2017. Les données statistiques et les calculs des auteurs sont basés sur des demandes adressées au tribunal et des plaintes adressées à la VDI. Pour la période 2017-2021, des données sont disponibles sur le nombre de cas examinés par le VDI sur des questions de droits du travail. Ils ne précisent pas s’il s’agit de conflits de travail ou de consultations.

Utilisation des mécanismes de règlement des différends, 2017-2022

 

2017

2018

2019

2020

2021

2022

Applications to the VDI

1,500

4,058

4,303

4,006

2,886

n.a.

Applications to the court

402

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

Note : n.d., non disponible.

Sources : 2017 : le VDI et le système d’information de la Cour, tels que rapportés dans Baltic Institute of Social Sciences (2018) ; 2018-2022 : les rapports annuels du VDI sur les soumissions examinées sur les questions de droits du travail

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